San Francisco's University...
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Don't look at me !

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Hayashi Mitsu
↓ In top, bellow, never in front ↑
Hayashi Mitsu


Féminin Nombre de messages : 24
Age : 33
Surnom : Souricette
Humeur : Mal à l'aise
Dans les poches : Portable, carnet de notes
Date d'inscription : 22/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyJeu 22 Mar - 23:09

7h00, entrée du campus


Cela faisait, quoi ? Vingt bonnes minutes qu'elle tournait. Et quel tour... Mais reprenons : Tout commence de bon matin, soit à 5h00, dans la chambre du centre.


Flashback ON

- Mitsu !
- Gromph...
- Charmante... Il est 8h00, tu es en retard !
- Hein ?!


Aussi soudainement que si un sceau d'eau glacée lui avait été renversé dessus, la sus-nommée Mitsu passa de la position du foetus à celle d'une planche tant elle s'était dressée d'un coup vif. Dans la même seconde, l'épaisse couverture blanche qui recouvrait sa tête se laissa tomber, la laissant paraître encore endormie et échevelée comme pas possible alors qu'elle regardait de droite et de gauche en clignant des yeux.

*En... Re... Tard... ?*

Un nouveau clignement endormit vint compléter sa pensée alors que l'assistante venue la réveiller se mettait à rire aux éclats. Posant un regard agacé sur cette dernière, masqué pas sa superbe coiffure pêtard, Mitsu soupira. Avant de tilter complètement sur l'ampleur que prenait cette annonce et de continuer son réveil fulgurant en se levant d'un bond tout en saisissant son réveil du même geste.

- ... 5... Heure... Du matin...

Le regard, aussi lourd de sens qu'il était noir, se reposa sur la jeune femme qui avait été chargée d'éduquer la jeune japonaise, celle-ci ne semblant nullement gênée par ce qu'elle venait de faire.

- Oui oui, je sais, il est trop tôt. Je sais, tu aurais encore put dormir. Mais il fallait que je te réveille ! Attend, le temps que tu te lave, que tu t'habille, que tu te maquille...
- ... Je ne me maquille pas...
- Mais si mais si ! Comme toutes les filles de ton âge, voyons !
- ... ... ... Je ne me maquille pas...


Tout cela pour dire qu'au réveil, Mitsu avait un sacré don pour la discution. Quoique même si elle avait voulut parler, elle ne voyait pas trop quel autre argument dresser face à ce que Miss Read venait de dire. C'était un fait, la japonaise ne se maquillait pas, c'est à peine si l'on pouvait dire qu'elle s'habillait tant ses vêtements ne ressemblaient à rien, et elle ne passait pas plus de dix minutes dans la douche pour être prête. En tout, si on ne comptait pas le bref passage du peigne dans ses cheveux, la jeune fille était parée à partir en vingt minutes maximum.

- Allez allez, vas-y ! Quand tu seras prête, tu pourras descendre; Le déjeuner est prêt et on a même décidé de te faire une petite fête...
- ... Je ne bois pas...
- ... Pour que tu te sente à l'aise pour aller à ton premier jour d'université ! Et puis, au passage, nous te passerons aussi un plan pour ne pas que tu te perde...
- ... Je ne me perdrais pas...
- ... En chemin ! Dieu sait que c'est bourré de rue tout près du campus ! Et puis, nous ne pourrons pas t'y conduire donc il faudra que tu prenne le bus. Il faudrait aussi que tu apprenne à conduire, tu sais, ce serait vraiment plus pratique pour toi ! ...
- ... Je ne veux pas conduire...
- ... Ca te va ?


Passant ses doigts fins dans ses cheveux et fermant les yeux avec résolution, Mitsu sourit de sa propre faiblesse.

- Hai hai...
- Tant mieux ! On t'attend en bas hein !


Flashback OFF



Au final, elle était sortie du centre à 6h00. Et oui, il y avait bien une fête, et même la fameuse banderolle qu'on voit dans tout les films disant 'Félicitation' mieux que ceux présents pour le départ. Et oui, ces derniers étaient également comme dans les films, déjà trop bourrés pour être capables de dire quoique ce soit de cohérent. Mais Mitsu était habituée. Ceux vivant dans le centre était, en majorité, des jeunes à problèmes. Rien qui ne change de son ordinaire. Non, vraiment rien...

- Bon, alors... C'est par là ?

Bref, les vingt minutes restantes étaient en fait une routine pour elle. Le 'Je ne me perdrais pas', en revanche, n'était que pour la forme. Bien sûr qu'elle allait se perdre. Bien sûr qu'elle c'était perdue, même ! Mais tout plutôt que de l'avouer, soyons francs. Ainsi donc, le plan avait servit, et servait toujours, logé au creux de sa main alors qu'elle s'arrêtait devant de grandes grilles noires ouvertes de l'Université de Riverside. Elle ouvrit aussi grands les yeux que sa bouche, dans la mesure du possible, avant de soupirer de soulagement.

*C'est un miracle !*

En effet, le chemin du centre jusqu'à ici puis les interminables tours et détours pour sans arrêt finir devant ce mur... On pouvait dire qu'elle avait été un peu effrayée de ne jamais arrivée là où elle le désirait. Mais voila ! Elle y était, et rien ne pouvait la faire reculer. Enfin, presque. Si ce n'était les regards dégoûtés posés sur sa chemise noir stricte et son simple jean's blanc.
Si ce n'était les regards moqueurs posés sur ses cheveux en désordre.
Si ce n'était les regards, tout simplement, posés sur elle.


7h40, centre du campus


Une fois entrée, elle avait vite trouvé le moyen de se glisser dans un coin d'ombre ou personne ne pourrait la regarder plus longtemps. Et il ne fallait pas croire que le miracle continue car elle n'en ressortit plus, comme la souris ayant repéré le chat juste à l'entrée de son trou. Et c'était un peu ça, au fond. Hors il était connu que Mitsu était fragile, très fragile, et facilement effrayée devant la foule. Alors il n'y avait nulle raison de tenter le diable, n'est-ce pas ?

*Qui... ?*

La japonaise cligna des yeux, observant l'homme inquiétant qui traversait à présent le campus, passant entre les groupes sans aucune gêne, observant les jupes trop courtes des filles et souriant d'un air mauvais à ceux et celles qui l'observaient avec dégoût. Qui étais-ce ? La jeune fille n'en avait aucune idée et eut la certitude directe de ne pas vouloir le savoir. Et elle ne douta pas, en regardant les visages des un et des autres, que c'était justifié.

Ce qu'il fit ? Pas grand chose. Il passa à côté de l'estrade pour aller hisser le drapeau - affreux - du pays avant de repartir avec le même air qu'à l'allée.


7h50, centre du campus


Tout était placé, la scène était exposée. Les acteurs commençaient à arriver et cherchaient à se trouver la meilleure place. La japonaise, elle, était bien satisfaite de son petit coin d'ombre, appuyée contre le mur dans son dos et observant tout sans lâcher un mot. Mais qu'aurait-elle pût dire ? Elle était nouvelle, comme la majorité ici, et n'était approchée par personne. Elle n'était pas riche, surtout comparé à eux. Etais-ce quelque chose de visible ? On aurait presque put le croire...

*Et puis... De toute façon, je m'en moque !*

Au contraire, ça l'arrangeait. Ah oui, vraiment ? Ca, c'était encore à vérifier. Toutefois elle ne pût plus y tenir; Elle s'avança de quelques pas, regardant les gens autour d'elle. Qui était le plus susceptible de ne pas la regarder de haut, voir de ne pas la regarder du tout lorsqu'elle parlerait ? A vrai dire, c'était dur de juger de ce critère sans risquer sa peau. Enfin, peut-être pas à ce point là, mais soit... Avisant un garçon qui la dépassait de quelques bons... Comment dire ? Trente centimètres, au bas, très bas mot, un peu moins de cinquante si on les mesuraient côte à côté, elle s'avança et lui saisit la manche du bout des doigts comme l'aurait fait une petite fille pour attirer l'attention de quelqu'un. D'autant que la façon d'être semblait la même, son regard étant déjà rivé sur le sol.

- Excuse-moi... Qu'est-ce qu'il se passe, là ?

De son autre main libre, elle pointa l'estrade et le micro, de façon assez imprécise puisqu'elle ne regardait pas, relachant déjà la manche du garçon en question. Si ça se mettait, il ne répondrait pas ? Ce serait bien, ça... Non ?
Revenir en haut Aller en bas
Andrew Johnson
/ Everything is too much \
Andrew Johnson


Masculin Nombre de messages : 27
Age : 35
Surnom : None. Do not Call him Andy
Humeur : Neutre.
Dans les poches : Un bouquin. Des clés. Son portable.
Date d'inscription : 18/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyVen 23 Mar - 0:08

Putain de merde!

Telle fut la première pensée de Andrew Johnson en se levant ce matin là. Vulgaire, comme pensée, mais allez donc dire ça à ce fichu réveil… Cinq heures du matin, non mais vraiment… Lorsqu’on était habitué aux horaires de vacances, ça faisait toujours bizarre de devoir se lever. Et si tôt…
Pourquoi se levait-il si tôt? Simple; il devait se rendre à la fac, mais avant, prendre place dans l’appartement du campus. Parce qu’il quittait le logis. Trop loin. Et puis, de toutes manières, c’est pas comme si il allait manquer à quelqu’un…
Il quitta donc son lit douillet. La torture totale. S’assis sur le lit un instant… Il avait comme l’impression d’avoir oublié quelque chose, et un mal lui vrillait la tête. Quelque seconde avant de faire la relation entre les deux: le réveil.
Tendant le bras, il l’arrêta, donc. Ok… Que faire maintenant? Le soleil pointait son nez par la fenêtre de la chambre: c’était l’un des points positifs de l’été, le soleil se levait toujours avant lui, même lorsqu’il tentait de le rattraper…Baillant largement, il traîna sa grande carcasse vers la salle de bains. Une douche rapide après laquelle il enfila un jean trop large, retenu par une ceinture, et un tee-shirt blanc.
Puis il passa à la cuisine, qui, comme toujours était vide, et de nourriture, et d’âme qui vive. Son père, lui, n’avait pas besoin du soleil ni d’un quelconque réveil pour partir bosser. Mais un mot était posé sur la table à son attention:

Citation :
Bonne semaine, mon grand! Pense quand même à bosser
- « Ouais, j’y penserais » Murmura-t-il en glissant le mot dans la poche de son jean, sans s’en rendre compte. Il avait comme qui dirait les crocs, et attrapa une pomme, sur le buffet. Heureusement qu’il y avait les fruits! Et heureusement aussi qu’il n’était pas un très grand mangeur, auquel cas, il aurait eu peine à vivre dans cette baraque ou aucun des deux habitants (qui sont, je rappelle, Andrew et son père) ne pensaient à faire les courses.
A oui, quelque chose d’autre: du café. Une tasse de café noir, sans sucre, pour l’aider à rester éveillé durant la loooongue journée qui s’annonçait. Heureusement qu’il avait choisi littérature, comme matière, il n’aurait pas trop à dépenser sa petite matière grise bien aimée…

Bon, c’était pas tout, mais il fallait qu’il se barre. La voiture était déjà chargée de ses bagages, consistant, je cite, « en un sac de sport pourri et une bonne provision de caféine ».

Attrapant ses clés, son portable, il vérifia que tout était en ordre, et quitta enfin la maison familiale. Pour la première fois, il allait vivre en dehors de la maison paternelle. Whoah, quelle expérience!
Pas vraiment, en fait.

Démarrage en trombe, musique à fond, qui ne consistait pas en ces groupes de rock adulés des jeunes (même si ça aurait très possible), mais en musique classique. Le casse noisette, pour être précis, qu’il écoutait à fond. Tchaïkovski addict.

Une heure plus tard. Il était donc…hum voyons. Six heures trente. Il arrivait à l’appartement. Petit lieu, meublé, ayant abrité des générations d’étudiants à Riverside. Lui qui avait faim en partant, posa pourtant la pomme qu’il n’avait pas entamée sur une table. Pour le soir venant, sans doute. Il faudrait penser à faire les courses.

Il défit son sac, rangeant avec minutie ses vêtements dans l’armoire de la petite chambre. Il était maniaque. Des années de travaux ménagers dans les pattes, ça forgeait des habitudes.

Résistant à l’envie d’aller à la recherche de la piscine du campus, il se résigna à se rendre à la cérémonie d’entrée, son sac sur le dos, traînant presque le pas. Sans doute y retrouverait-il ses camarades de l’an passé, bien qu’il n’ait pas vraiment envie d’en voir certain, ce qui était commun à chaque rentrée.
Il arriva sur la place du drapeau, à peu près au moment ou un type… Hum, à l’air assez antipathique, hissait la large pièce de tissu, déclarant ainsi l’année ouverte. Génial. Une année de torture de plus. Il allait s’approcher de plus près, histoire de voir si il retrouvait des têtes connues, lorsqu’il sentit que sa manche se tendait. Ou plutôt que quelqu’un lui tirait la manche, avisa-t-il en baissant les yeux.

Une fille. Jolie et petite. Enfin jolie, il eut le temps de le voir durant le quart de seconde ou son regard croisa le sien; avant qu’elle ne baisse la tête, comme si ses chaussures étaient beaucoup plus intéressantes. Et petite, c’était évident. Toutes les filles étaient petites à coté d’Andrew. Paraitrait-il qu’il avait hérité de sa taille, du coté maternel. Pas de chance, il n’aurait jamais l’occasion de le vérifier.

Il ne pu s’empêcher de sourire en la voyant pointer l’estrade sans la regarder. Timide? C’était rare, surtout à la fac.

- «
Je pense qu’il va y avoir une espèce de discour du dirlo, histoire de nous faire savoir à quel point on a de la chance d’être à la fac, un truc du genre, quoi. »
Revenir en haut Aller en bas
Hayashi Mitsu
↓ In top, bellow, never in front ↑
Hayashi Mitsu


Féminin Nombre de messages : 24
Age : 33
Surnom : Souricette
Humeur : Mal à l'aise
Dans les poches : Portable, carnet de notes
Date d'inscription : 22/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyVen 23 Mar - 0:48

- « Je pense qu’il va y avoir une espèce de discour du dirlo, histoire de nous faire savoir à quel point on a de la chance d’être à la fac, un truc du genre, quoi. »
- Ah... Hum hum...


Le hum hum, c'était plus le petit bruit mignon produit par la jeune fille alors qu'elle hochait la tête que ce qu'elle appelait elle-même la soi-disant finesse de l'aristocratie pour attirer l'attention. Non, en fait... Chez Mitsu, c'était naturel. En fait, on pouvait même dire qu'elle faisait souvent ce genre de petits bruits discrets et enfantins qui amenaient automatiquement à l'esprit l'image d'une toute petite souricette. Une souricette, oui, parfaitement. Un bébé souris tout blanc, avec des petites moustaches qui s'agitent dans un mouvement rapide mais qui a tendance à leur donner un petit côté malicieux et craquant qu'on ne trouve que chez les rongeurs ou les chats.

Mais pour en revenir aux faits, et uniquement à eux, Mitsu était figée devant le garçon, sentant le poids de son regard sur elle, les bras à présent ballants de chaque côté de son corps. Et avec une envie irrésistible, en plus, de rejoindre ses mains pour tordre ses petits doigts blancs et fins. Pour se rassurer. Avant, lorsqu'elle était petite, elle se rassurait en parlant avec ses ours en peluche. Mais maintenant, ce n'était plus décent. Enfin, plus suffisament que pour venir à l'université avec. Quant à sa chambre, c'était une autre histoire puisqu'elle en faisait collection. Tout doux, tout ronds, blancs ou roses, ou bien encore beiges, ils y passaient tous tant qu'elle les trouvait mignon.

Disons en tout cas que le peu d'argent de poche qu'elle reçevait des infirmières qu'elle cotoyait depuis un certain temps y passait totalement, la moitié du temps. La Japonaise avait peur des gens, mais voulait la compagnie. Les peluches faisaient merveilleusement l'affaire en somme, pour une fille comme elle. D'autant qu'elle n'avait pas eut d'enfance, alors on se rattrape comme on peut... Même si ça ne tournait pas au ridicule lorsqu'on la regardait, et qu'au contraire ça charmait par un petit côté doux et tendre que seule une fille comme elle peut dégager. Ce qu'on appelle une fille pauvre, de ces filles qui connaissent la vie mieux que personne, de ces filles dont on peut voir le regarder briller de milles épreuves mais qui sont toujours debouts, d'une façon où d'une autre.

- Ils font ça tous les ans... ?

Ce n'était pas vraiment une question dirigée vers le garçon. Plutôt une question pour elle, juste pour pouvoir trouver quelque chose à redire sur cette fac. Quoique ce qu'elle avait vu avait déjà suffit jusque là : Les vêtements de luxes se succédaient aux bijoux d'or et d'argent, aux pierreries d'une brillance ahurissante et aux regards d'une extrème suffisance. Plus que ce que Mitsu n'en avait jamais vu réunis à un seul endroit. Mais elle n'était pas comme eux. Pas exactement. C'était la chance de s'être relevée, justement, qui l'avait menée jusqu'ici. Et elle sentait qu'elle ne pourrait probablement pas donner le change avec ses vêtements pour la majorité trop petits, trop grands ou rapiécés. Mais de toute façon, elle était là pour travailler, pas pour avoir ne serais-ce que l'idée de se lier d'amitié avec quelqu'un !

- Tu t'appelle comment ?

Quoique... Oups ? Oui, on pouvait le dire. Ou tout du moins le penser. La Japonaise releva ses yeux, écarquillés et aussi brillants qu'une nuit étoilée. Car oui, il était tout aussi naturel chez elle de posséder un regard sombre mais aussi étincellant que le plus pur des diamants, chose qui déroutait souvent les gens. D'autant qu'il n'était pas dur de deviner ce que la souricette pensait en cet instant même. Pour résumer ce qui était visible dans ces yeux à la profondeur touchante, voici les phrases qui ont donné naissance aux sentiments qui y scintillent :

*Il y a trop de monde... Je vais véritablement étouffer. Non, il faut rester calme, tout ira bien... Mais non, non ! Tout n'ira pas bien, rien n'a jamais été ! Mais... Mais si je lui parle à lui, tout ira bien hein ? Mais je vais l'embêter... Oui, ça c'est certain. Mais je ne veux pas rester seule... Dieu, que je ne veux pas rester seule !*

Bref, le tout donnait un mélange déroutant d'espoir, de peur, d'hésitations, et rendus encore plus clair par une larme qui semblait vouloir venir mouiller entièrement la surface de l'oeil de la jeune fille. Impossible d'ignorer ce regard; c'était ce qu'on pouvait appeler clairement un regard de chien battu. Non mais, attendez, que voulez-vous qu'elle ressente en cet instant ? Les gens la regardaient de travers, tout le monde semblait déjà se connaître, l'homme qui semblait faire partie de l'établissement semblait particulièrement inquiétant... Et les autres, comment prenaient-ils tout ça ?

Bref, tout le loisir résida dans le fait que la jeune fille à l'air perdu dont les joues commençaient à rosir ne rebaissa pas directement les yeux, préférant plutôt regarder un bref instant le grand jeune homme avant de refaire le tour du propriétaire de façon brève et inquiète, clairement marquée d'ailleurs par un froncement de sourcils et un plissement des lèvres d'un naturel rose nacré. Elle ne voulait pas être seule, mais elle ne pouvait pas déranger quelqu'un comme ça. Non, non, elle ne pouvait vraiment pas. Ce n'était pas dans ses droits.

- Pardon. Tu devais sûrement chercher quelqu'un...

D'un léger mordillement sur sa lèvre inférieure charnue, qui ne manquait en vérité pas du tout de charme, Mitsu retrouva la voie naturelle de son regard : le sol. Croisant les bras devant elle, un peu comme le faisaient les jeunes filles des écoles catholiques dans l'ancien temps, elle prit l'air véritablement gêné, au point qu'elle paraissait à présent être prête à décamper sur le champs. Qu'est-ce qui lui avait prit de choisir précisément Cette université ? Après tout, il y en avait plein d'autres, et il avait fallut que son choix se porte sur celle réservée aux gosses de riches ! Décidément, les jeux de hasards tentaient souvent à la faire tomber sur la mauvaise face...
Revenir en haut Aller en bas
Andrew Johnson
/ Everything is too much \
Andrew Johnson


Masculin Nombre de messages : 27
Age : 35
Surnom : None. Do not Call him Andy
Humeur : Neutre.
Dans les poches : Un bouquin. Des clés. Son portable.
Date d'inscription : 18/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyVen 23 Mar - 18:08

S’ils faisaient ça tous les ans ? Andrew n’en savait rien ; c’était sa première année, à lui aussi, et franchement, il s’en fichait. Après tout, qui écoutait ces discours barbants donnés par un vieux pervers dont tout le monde se fichait ? Surtout pas lui. Déjà qu’il avait du mal à écouter les cours normaux sans piquer du nez…

D’autant plus que l’année précédente, dans son ancien bahut, c’était la même chose : le proviseur se sentait comme obligé de leur faire un petit discours sur l’état de l’établissement, pour leur souhaiter une bonne année, ou alors pour leur dire qu’il s’était passé un évènement tragique quelque part dans le monde, et qu’il fallait donc faire une minute de silence pour les pauvres gens qui souffraient.

Ok, des gens souffraient. Mais c’était stupide de se recueillir pour eux, alors que d’une ça ne les aiderait pas plus, et qu’ensuite, eux même avaient leur propres problèmes. C’était évident que la perte de sa mère était moins importante que les désastres qui ravageaient la Louisiane. Mais comme le disait si bien Carlton Johnson, le père d’Andrew, ils avaient tous leur propre croix à porter, pour ne pas s’encombrer de celle des autres, non ?

« Vraiment aucune idée » dit-il d’un ton égal, le regard toujours amusé par cette drôle de fille. Non qu’il se moque ou quoi que ce soit ; Seulement, il n’était pas vraiment habitué à ce genre de comportement, tout simplement. D’autant plus qu’une fille aussi jolie n’avait pas vraiment à baisser les yeux. Mais bon, l’histoire de la croix revenait, et ça n’était pas ses affaires.


Andrew releva les yeux vers la foule, se demandant vraiment ce qu’il fichait ici. *Je hais déjà cette fac* Quelle perte de temps, en effet, alors qu’il aurait d’autres milliers de choses à faire, comme aller à la découverte de la piscine… Non, ça n’était pas une obsession. Du moins, pas à son sens. Mais étais-ce de sa faute, s’il n’arrivait à être heureux que dans l’eau ?

La petite voix se fit entendre à nouveau. Elle lui demanda son nom. Mais bien évidemment, avec les pensées qui l’habitaient *Pisciiiiine*, il n’avait pas pensé à réagir plus tôt. Tout Andrew, ça.

Si bien qu’il l’entendit ajouter un faible « Pardon. Tu devais sûrement chercher quelqu'un... »

Heu, non. De toutes manières, si on le cherchait, on finirait toujours pas le trouver, ça ne faisait vraiment pas comme si il passait inaperçu, avec sa taille. Et rebaissant les yeux vers la jeune fille, il se rendit compte qu’elle avait l’air confuse. Il faisait vraiment que des conneries, lorsqu’il n’était pas réveillé. Même lorsqu’il l’était, d’ailleurs.

Non non pas du tout ! Je… Andrew. Je m’appelle Andrew, et je n’attend personne. Et toi ? Tu es nouvelle dans le coin ? »

[sorry c'est couuurs mais je suis en direct de la fac xD]
Revenir en haut Aller en bas
Hayashi Mitsu
↓ In top, bellow, never in front ↑
Hayashi Mitsu


Féminin Nombre de messages : 24
Age : 33
Surnom : Souricette
Humeur : Mal à l'aise
Dans les poches : Portable, carnet de notes
Date d'inscription : 22/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptySam 24 Mar - 0:24

La petite Japonaise poussa un soupir imperceptible. Ce n'était pas encore aujourd'hui qu'elle allait trouver quelqu'un à coller. Enfin, coller... C'était beaucoup dire, surtout venant d'elle, mais la situation dans laquelle elle était ne la mettait vraiment pas à l'aise. Elle se sentait si différente dans ce milieu qu'elle n'était même pas sûre de tenir toute l'année, que ce soit par sa faute ou celle des autres. Quoiqu'en général, Mitsu n'avait jamais de problème avec les gens. Non, il n'y avait qu'avant où... Son souffle s'arrêtant plus longtemps que prévu, son regard se releva machinalement dans un mouvement paniqué sur le visage du jeune homme. On lui avait dit que ce n'était qu'un trouble au cerveau dût aux évènements passés, mais elle n'était pas sûre de pouvoir le croire. Non, car elle était bien trop sujette aux crises, peu importait le moment. Dès que quelque chose de fort arrivait, à vrai dire. Ou lorsqu'elle pensait à quelque chose qui l'avait marquée en tout cas, ce qui était le cas présent. Mais ce n'était pas vraiment l'endroit, n'est-ce pas ?

- « Non non pas du tout ! Je… Andrew. Je m’appelle Andrew, et je n’attend personne. Et toi ? Tu es nouvelle dans le coin ? »

Oui, nouvelle. Toute fraiche comme on disait au centre. Mais fraiche, pouvait-elle vraiment l'être ? Lorsqu'elle regardait à droite, elle ne pouvait rien distinguer à sa gauche. Lorsqu'elle regardait à sa gauche, c'était pareil pour sa droite. Si elle regardait quelqu'un en face comme à l'heure actuelle, et bien... Ses deux yeux semblaient parfaitement normaux, mais n'importe qui ayant prêté un peu plus d'attention à ce regard brillant d'émotions aurait alors noté que son oeil droit restait aussi fixe que l'autre semblait trembler. Pour elle, c'était normal. Enfin, presque normal. Disons que cela remontait à longtemps à présent, à trop longtemps pour qu'elle se permette de le ressasser sans cesse. Et pourtant... Pourtant, comment l'oublier ? D'autant que sa vue à l'oeil gauche était parfaite, voir même trop forte, la forçant à porter de temps à autre des lunettes de repos, ne serais-ce que pour lire où pour naviguer un peu sur le net. Alors le trou noir de l'autre côté... Ne pouvait que la blesser mentalement.

Beaucoup, la connaissant, auraient pût dire aisément qu'elle s'approchait fort de la dépression; Passant le plus possible de temps seule, dans le noir, elle pleurait dès que quelque chose venait troubler son quotidien. Tout ce qui sortait de l'ordinaire lui faisait peur, et on pouvait facilement la comprendre lorsqu'on savait qu'elle offrait facilement sa confiance à n'importe qui malgré son vécut. Souffrir mais ne pas savoir comment s'arrêter, n'est-ce pas la meilleure des punitions sur terre ? Car à ses yeux, voila ce que c'était. Une punition, un chatîment divin qu'elle devait sans aucun doute mériter. Alors elle l'acceptait en silence, refusant de montrer sa faiblesse pourtant évidente aux yeux du monde. Trop pâle, trop petite, trop fragile, elle attrapait la moindre maladie et si peu qu'elle chutait, c'était bien plus de sang qu'à l'ordinaire qui sortait de sa blessure tant sa peau était fine comme du papier. Impossible en fait d'ignorer que Mitsu avait certains problèmes assez grâve mais qu'elle faisait pourtant l'effort de vivre, voir de survivre au possible, se rattrapant de ses soi-disant fautes auprès de ceux qu'elle voyait souffrir.

Mais à l'heure actuelle, elle souffrait. Sa pâleur semblait augmenter, son souffle se retrouver avec difficulté et ses yeux vouloir se révulser. Si encore elle ne tremblait pas, ce n'était que par un effet de conscience, gardant à l'esprit qu'elle était au milieu du campus, à son premier jour, et qu'elle se devait d'y rester. On lui avait offert une chance, ce n'était pas le moment de la perdre pour une santé puérile. Et puis, avouons-le, d'un autre côté... Son esprit entier se refusait à montrer sa douleur à ce pur inconnu.

- Mitsu... Hayashi Mitsu ! Enchantée !

Un pauvre sourire qui n'avait rien de convainquant vint étirer ses lèvres devenues blanches et tremblantes avant qu'elle n'incline légèrement le buste, profitant de l'occasion pour laisser sa longue chevelure noire dégringoler le long de ses épaules en une soie que n'importe qui aurait envié et venir cacher son visage. Les yeux grands ouverts, elle ne faisait qu'essayer de retrouver sa respiration en esquissant un geste de tout les jours, tout du moins pour elle, pour que son soucis passager passe inaperçut. D'un nouveau mouvement rapide qui cachait toute la grâce qu'il devait contenir habituellement, elle se redressa sans pour autant relever les yeux. C'était clair, si elle les relevait... Il verrait tout, n'est-ce pas ? Du moins étais-ce ce qu'elle pensait, car en vérité il était dur de manquer son manque évident de souffle alors qu'elle semblait faire une discrète hypocondrie.

- Hai, je suis nouvelle ! Jusqu'ici, j'étais dans un...

Ses lèvres se figèrent en plein mouvement alors qu'elle réalisait. Quoi donc ? Elle allait dire 'Dans un centre'. Et ça, ce n'était vraiment pas une bonne idée. Mais vraiment pas bonne du tout. Seuls les directeurs de l'établissement étaient au courant de ce détail et possédaient le numéro de son habitat, et il fallait que cela reste ainsi pour toujours. Ou tout du moins, pour le plus de temps possible. Ainsi donc, et ne pouvant empécher les couleurs remonter dans un rouge flagrant à ses joues, elle continua sur sa lancée sans pour autant dire la vérité qui lui venait quelques secondes auparavant;

- ... Un lycée, assez loin d'ici. Rien de bien différent de toi, j'imagine. Ni des autres, d'ailleurs...

Elle esquissa un sourire qui se voulait convainquant mais qui, au final, semblait aussi faux que ses paroles puisqu'elle ne savait absolument pas mentir, avant de regarder à nouveau autour d'elle histoire de faire bonne mesure. Etais-ce possible d'être aussi maladroite qu'elle ? Oh, sûrement. Disons juste que dans les Universités chics et chères, c'était plus rare. C'était même pire que rare, résidant dans un seul mot : Inexistant. Car il fallait bien l'admettre, ça... Mitsu sortait du lot sans efforts, et bien qu'elle aurait plutôt désiré le contraire. C'était gênant de se présenter ici, présomptueux même, et ça l'était encore plus d'interpeller au petit bonheur la chance un de ces gosses de riches qui devait probablement préférer penser déjà à aller s'éclater plutôt que de s'encombrerd'une fille sans classe.

- Enfin, tout ça pour dire que je ne connais personne ici...

Haussant les épaules, elle se mordilla une fois de plus la lèvre inférieure en ce geste envoûtant mais qui en restait pourtant un tic dérangeant pour sa propre personne. En plus de ne connaître personne, elle n'avait jamais été dans un lieu suffisament important pour que le directeur fasse un quelconque discours devant une foule de jeunes qui s'en moquaient de toute façon. Et d'ailleurs, de jeunes qui s'en moquaient... Si ça continuait, celui qui la regardait, Andrew...

*C'est amusant, Andrew, Mitsu (dit Mitsou en fait), ça sonne pareil... Moins difficile à retenir au moins...*

... Allait vraiment finir par croire qu'elle était du genre fille célibataire désespérée qui n'avait aucun don pour la drague, non ? Il ne manquait plus qu'elle lui demande l'heure et le portrait de la parfaite suspecte allait apparaître au nez de tous ! Ce qui n'était pas vraiment une bonne chose pour la Japonaise qui n'avait pas envie, mais alors là vraiment pas, d'apparaître comme une paumée qui sautait sur le premier garçon venu. Reposant son regard clairement désolé sur ce dernier dont il était question dans ses pensées, elle reprit de sa voix douce et calme, aussi cristalline que le chant d'un ruisseau;

- Merci en tout les cas de m'avoir éclairée... Andrew...

Rebaissant la tête en soupirant une nouvelle fois de façon discrète, d'un dépit certain, elle pivota aussitôt sur elle-même. Elle ne voulait pas être seule, c'était clair. Mais elle ne voulait pas non plus que des rumeurs courent d'entrée de jeu sur elle, et encore moins si elles étaient lancées par le premier gars qu'elle avait rencontré.

- Ja ne ! *


* 'A plus tard' en Japonais


[Désolée si le post est particulièrement nul mais je me sens vraiment vraiment très mal... ^.^']
Revenir en haut Aller en bas
Andrew Johnson
/ Everything is too much \
Andrew Johnson


Masculin Nombre de messages : 27
Age : 35
Surnom : None. Do not Call him Andy
Humeur : Neutre.
Dans les poches : Un bouquin. Des clés. Son portable.
Date d'inscription : 18/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptySam 24 Mar - 3:18

Le visage de la jeune fille paraissait aller en palissant. C’était étrange, pourtant, Andrew n’avait rien dit ni fait de brutal ou de méchant. D’autant plus que la méchanceté, ça n’était pas vraiment son truc. On pouvait même dire qu’il était tout ce qu’il y avait de plus gentil, du genre à ne pas faire de mal à une mouche, et même plutôt à l’aider à sortir du pot de miel ou elle s’était noyée. Vraiment. C’était tout à fait Andrew. Donc il se demandait à présent ce qu’il avait pu avoir fait comme gaffe, parce que sans le vouloir, il lui arrivait d’en faire beaucoup, des gaffes…
Comme la fois ou il avait préparé un énorme gâteau au chocolat, pour l’anniversaire d’une de ses petites amies. Oui, parce qu’il était attentionné, le Andrew… Mais bref, il était tout fier de lui, de lui faire plaisir, surtout qu’elle lui avait souvent dit « Je rêve d’une forêt noire ». Ok. Mais lorsqu’il était arrivé avec le gâteau, elle avait fondu en larmes parce qu’elle avait un problème de diabète. Du méchant, celui qui interdisait l’abus de sucres. Et qu’elle ne lui avait jamais dit par pure coquetterie…
Passons. Comme à chaque fois qu’il était géné, Andrew passa une main dans ses cheveux, tout en réfléchissant à la bêtise qu’il avait bien du faire.

Elle se présenta. Mitsu, joli prénom. Mais bon, ça ne disait pas ce qu’il avait fait comme bêtise. Et elle continua à parler, tandis que le jeune homme l’observait toujours. Après tout, ça n’était pas tout les jours qu’on pouvait rencontrer une fille aussi… Différente? Et même Andrew, qui pourtant n’était pas un génie de la perspicacité, s’en était rendu compte.
Dans un lycée ailleurs? Oui, c’était vrai que la fac représentait une sorte de meeting pot de tous les bahuts du coin, et même de ceux qu’il ne connaissait pas. Lui-même avait l’habitude de son train de vie d’enfant qui n’as jamais été à court d’argent, bien au contraire. Aussi, il ne douta pas une seule seconde que ça ne puisse pas être le cas de la jeune femme.

- Merci en tout les cas de m'avoir éclairée... Andrew...


Et elle tourna les talons, tendit qu’Andrew, n’avait pas réagit, le regard trop occupé à fixer le visage délicat de la jeune fille. Si fin, si bien dessiné qu’on aurait dit celui d’une poupée de porcelaine. Pas vraiment commun, dans le coin. Ça donnait plutôt envie de la protéger, comme si il se sentait responsable d’elle. Sans doute à cause de son air si… Fragile…

- «
Attend! Enfin… De toutes manières, si tu ne connais personne ici, tu ne vas pas te perdre dans cette foule non? Tu n’as qu’à rester avec moi, je te présenterais aux autres, ok? »

La laisser partir, seule. C’était stupide d’ailleurs. Et la retenir aussi… ça n’était pas le genre du jeune homme, de se sentir responsable de quiconque n’était pas sa famille. Et sa famille se résumait à… Son père. Bref, il avait toujours été plutôt indépendant. Même ses amis le savaient. Pas du genre à s’embarrasser d’une jeune fille inconnue, qui sans doute était tout simplement émue par son premier jour de cours, mais qui ne tarderait pas à faire des rencontres insipides et à devenir comme toutes les autres, matérialiste et superficielle…
Andrew espérait que non. Ça serait vraiment du gachi, de voir ce visage d’albatre se colorer de maquillage vulgaire, de voir cette personne adorable vêtue d’une tenue plus qu’alarmante, et ces lèvres charnues se teinter du sourire provocateur qu’elles arboraient toutes telles des lionnes devant une proie…
Vraiment dommage. Autant ôter cette idée sordide de son esprit. C’était impossible, du moins, Andrew l’espérait.
Revenir en haut Aller en bas
Hayashi Mitsu
↓ In top, bellow, never in front ↑
Hayashi Mitsu


Féminin Nombre de messages : 24
Age : 33
Surnom : Souricette
Humeur : Mal à l'aise
Dans les poches : Portable, carnet de notes
Date d'inscription : 22/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyDim 25 Mar - 12:29

A peine Mitsu avait-elle levé un pied que la voix du jeune homme la refit sursauter;

- « Attend! Enfin… De toutes manières, si tu ne connais personne ici, tu ne vas pas te perdre dans cette foule non? Tu n’as qu’à rester avec moi, je te présenterais aux autres, ok? »

Un, deux, trois... Et c'était là qu'elle était supposée dire 'Soleil !' en riant, non ? Jamais personne n'avait demandé à Mitsu de rester avec lui, ou elle d'ailleurs. En général, c'était plutôt elle qui décidait de l'aptitude de cette dite personne à être royalement collée par une fille sans intérêt, sans enthousiasme, sans conversation... Bref, ce qu'elle était à peu près devenue depuis qu'elle était entrée dans le centre. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'elle manque de conversation lorsqu'on la connaissait et lorsqu'elle accordait sa confiance, mais... La seule personne qui l'avait, au centre, était Keyan. Et encore, c'était beaucoup dire, puisque ce dernier était en effet un garçon un peu plus âgé qu'elle et d'un caractère un peu... Imprévisible. Mais il était protecteur envers la petite souricette, et c'était ce qui comptait aux yeux de tous. Quelqu'un avait réussit à s'approcher d'elle et à s'en occuper.

Faisant volte face aussi légèrement que gracieusement, contre toute attente, Mitsu releva la tête vers le visage du jeune homme, le scrutant avec une méfiance qui aurait pût être palpable. Se moquait-il d'elle ? Lui préparait-il un mauvais coup ? Tout ce qu'elle pût y voir, pourtant, n'était que le trouble, l'inquiétude, et une franchise à toute épreuve. Enfin, toute... Tout du moins, une franchise qui paraissait assez réelle à l'heure actuelle.

- ... Vraiment... ?

D'accord, elle aurait pût trouver quelque chose de plus intéressant à dire. Mais ce n'était pas le cas et mieux valait se concentrer sur le présent que sur des suppositions, dont celle que si elle avait été un peu plus sûre d'elle et bien... Elle aurait pût attirer les regards et les amitiés plus sùrement que le miel attirait les ours. Dans un sens, c'était un peu dommage, et dans un autre plutôt rassurant. Après tout, si elle n'avait pas été agoraphobe, il aurait été fort probable qu'elle serait vite devenue une de ces filles superficielles interessées par l'argent, les mecs et les délires. Mitsu était bien plus profonde que ça. Aimant inventer des histoires pour elle seule, passant souvent du temps à observer un nuage dans sa course, les choses simples lui suffisaient. Pour elle, chaque être humain était pareil à la base, et elle ne savait pas se montrer rancunière envers ce qu'on lui avait fait subir. Elle ne pouvait que souffrir, haïr, et puis pardonner, un jour ou l'autre. Pardonner là où tous lui hurlaient qu'elle était stupide de laisser passer ça, que ce n'était pas le genre de choses qu'elle aurait dût vivre, et ce genre de détails. Elle était comme ça, simplement. Un peu trop gentille selon Keyan.

- Tu veux dire que d'autres personnes, de ta connaissance, ont pût entrer ici... ?

Un instant, le visage de la jeune fille se fit étonné et ses yeux aussi mutins que malicieux, semblant scintiller au point de créer des feux d'artifices au fond de ses prunelles. Mais Mitsu était bien naïve. Elle qui était entrée ici avec une bourse se disait que tout était facile de cette manière. Mais pour elle, sans bourse signifiait passer des examens d'entrées aussi variés que difficiles, voir même insurmontables, et voila pourquoi elle se montrait à présent aussi étonnée de l'annonce d'Andrew. Oui, bien innocente encore malgré ce que la vie lui avait offerte, mais l'enfance semblait lui aller encore si bien qu'il était parfois douloureux de lui retirer ses illusions.

- Dis, c'était difficile de rentrer ici, à l'Université de Riverside ?

Encore une bourde, que Mitsu ne releva d'ailleurs pas, qui laissait bien entendre qu'elle ignorait si il y avait un examen d'entrée où non. Mais habituellement... Il y en avait même au Japon, pourquoi serais-ce différent d'ici ? Se mordillant la lèvre inférieure, la jeune Japonaise avait croisé ses mains dans un mouvement discret. Est-ce que tous étaient aussi gentils que ce garçon ici, malgré leurs regards mauvais et hautains ?



[Gomen gomen, je suis rentrée à 1h00 du matin alors je suis... *boum, a plus, tombée sur le bureau xD*]
Revenir en haut Aller en bas
Andrew Johnson
/ Everything is too much \
Andrew Johnson


Masculin Nombre de messages : 27
Age : 35
Surnom : None. Do not Call him Andy
Humeur : Neutre.
Dans les poches : Un bouquin. Des clés. Son portable.
Date d'inscription : 18/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyDim 25 Mar - 16:07


La jeune fille s’était mise à le détailler, comme si elle pesait le poids de sa proposition. Bon, Andrew savait qu’il n’avait rien du type qui se démarquait du lot, et qu’il était plutôt commun, comparé à d’autres de sa connaissance. Mais il ne faisait rien non plus pour se faire remarquer, et cultivait se caractère discret qu’on lui avait toujours prêté.
Il ne savait pas pourquoi il lui avait proposée de rester avec lui. Peut-être qu’elle trouvait ça ridicule et qu’elle allait se mettre à éclater de rire. Même si elle n’avait pas vraiment l’air de celles qui se moquaient de tout pour un rien. Mais comme on l’apprenait au fil de la vie, il ne fallait pas se fier aux apparences, qui étaient on ne peut plus trompeuses, parfois.
Peut-être aussi qu’une fille comme elle, gracieuse, qui dégageait cette élégance naturelle qui n’avait rien à voir avec ses vêtements ou sa coiffure, mais plutôt avec sa façon d’être et de parler et dont elle ne semblait à priori pas consciente.
Le « vraiment » qu’elle lança était à la fois étonné et intrigué. Il ne savait même pas que penser de ça. Peut-être allait-elle le prendre pour une sorte de profiteur qui voulait juste draguer entre deux cours. Après tout, c’était courant, ça aussi, que ce soit au lycée ou à la fac, d’ailleurs.

- Tu veux dire que d'autres personnes, de ta connaissance, ont pût entrer ici... ?

Ce fut à Andrew de jeter un regard étonné. Pour lui, il allait de soit que la plupart de ceux qui avaient eut leur diplôme entraient à Riverside. Qui avait certes une réputation d’avoir un niveau social très élevé (c’était le cas, d’ailleurs), mais pour le jeune homme, ça avait toujours été de soit. D’autant plus qu’il n’avait pas vraiment envie d’aller dans une de ces universités d’intello qui formaient l’ivy league. Et ou il fallait bosser vraiment dans l’espoir d’entrer, ce qu’il n’avait jamais été son cas. Il avait un bulletin tout juste moyen, bien qu’il soit assez bon pour les matières qui demandaient une réflexion spontanée, comme la littérature par exemple. Mais passons.
Quand à la difficulté d’entrer à Riverside… Hum, tout était relatif, du moins, il avait postulé au mois d’avril, comme tout le monde, et avait été à des entretiens. Le protocole classique pour entrer dans une université américaine. Il n’avait même pas prit la peine de se postuler pour un autre endroit, au cas ou. Après tout, sa mère y était allée avant lui, tendit que son père avait été à Columbia, avec une bourse, d’après ce qu’il avait dit.

«
Difficile? Non, je pense pas… Presque toute ma classe de l’an passé y est admise et heu… Ils ne bossaient pas plus que moi. »

Il suffisait juste d’avoir un bon compte un banque, son diplôme de fin d’année, et des parents à la réputation prestigieuse, et c’était déjà comme si notre place était réservée.

Difficile de supposer que la jeune fille n’était pas du même niveau social: après tout, malgré ses fringues qui certes, n’étaient pas de première qualité, elle avait un port de tête tout à fait particulier, et sa grâce naturelle cachait sans doute des origines et une éducation on ne peut plus privilégiée… Du moins, c’était ce que pensait Andrew.
Mais pourquoi posait-elle cette question alors? Faisait-elle partie de ces gens qui ne supportaient pas de côtoyer moins riches qu’eux? Ç’aurait été étonnant.

«
Pourquoi? »
Revenir en haut Aller en bas
Hayashi Mitsu
↓ In top, bellow, never in front ↑
Hayashi Mitsu


Féminin Nombre de messages : 24
Age : 33
Surnom : Souricette
Humeur : Mal à l'aise
Dans les poches : Portable, carnet de notes
Date d'inscription : 22/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyLun 26 Mar - 14:23

« Difficile? Non, je pense pas… Presque toute ma classe de l’an passé y est admise et heu… Ils ne bossaient pas plus que moi. »

La jeune japonaise sembla se figer quelques instants, comme un vieux film en noir et blanc, avant de tenter d'esquisser un petit sourire qui parut se changer dans la seconde en rictus. Presque toute une classe était, à ses yeux, quelque chose d'énorme, et laissait entendre à la jeune fille que tous étaient soit extrèmement doués, soit... Soit n'avaient pas réellement travaillés et étaient entrés ici grâce à leurs relations. Forcément. Cela allait de soit, mais Mitsu n'était pas du genre à réfléchir selon la personne qu'elle avait en face d'elle : A ses yeux, tous étaient pareils, tous devaient faire les mêmes efforts. Elle-même avait dût bosser comme une malade pour obtenir une bourse assez conséquente que pour entrer ici. Et encore, même de cette façon... Elle avait put lire dans les yeux des dirigeants que ce n'était que parce qu'ils n'avaient pas le choix qu'elle était entrée ici.


Flashback ON

- Je ne suis pas sûr que nous pourrons introduire votre protégée ici, à Riverside...
- Elle a obtenu les meilleures notes de son lycée et à travaillé dur pour cela !


Un regard ennuyé s'échangea entre les deux personnes qui faisaient face à Mitsu et à la dirigeante du centre. La Japonaise se mordilla la lèvre inférieure et baissa les yeux sur ses jambes serrées et sur ses mains sagement posées dessus. Que se passait-il ? Pourquoi refusaient-ils tout net alors qu'elle avait fait des efforts pour venir ici ?

- Nous ne sommes pas sûrs qu'elle aura les moyens de payer les frais d'inscription, sans compter les frais pour les livres ainsi que les diverses dépenses au cours de l'année, en mettant en hypothèse qu'elle ne reste ici qu'un an, et...
- Monsieur ! Je vous prie de m'écouter. S'il vous plait.
- Hum.
- L'état nous a donné une bourse qui se promet d'être conséquente pour pouvoir subvenir à ses besoins dans cette école. Si elle peut payer, vous ne pouvez en rien refuser son inscription. N'est-ce pas ?
- Certes, mais... La réputation de l'école pourrait s'en trouver boulversée si nous commençons à acceuillir tous les miséreux parmi la crème de la crème...


L'homme parlant depuis le début de l'entretient prit un air à la fois gêné et pincé alors qu'il observait la robe longue d'un gris terne de la souricette, sa façon de se tenir légèrement voûtée, sans compter ses cheveux raides retombant devant son visage défait. Décidément, elle n'avait rien du genre de fille que l'on pouvait trouver à Riverside et, même si il ne pouvait pas réellement s'opposer à son entrée dans cette Université, il ne pouvait pas laisser les choses aller ainsi. Il suffirait d'un regard des élèves pour qu'ils comprennent à quel genre de déchet de la société ils avaient affaire, qu'elle soit intelligente où pas.

- Les... Miséreux ?! Monsieur, vous parlez en face de la jeune fille concernée, et vous osez la traiter de miséreuse ?! Et bien, si ceci est la crème de la crème, votre université ne vaut au final pas grand chose...

L'homme en question se redressa, lançant ses yeux furibonds sur la dirigeante du centre. Ainsi, cette dernière osait insulter son établissement ? Et bien, elle risquait de regretter ses paroles !

Flashback OFF



« Pourquoi? »

Revenue au moment présent, Mitsu sursauta et ne put se retenir d'esquisser un pas maladroit en arrière. Pourquoi... Quoi ?

*Le difficile... Je lui ai demandé si c'était difficile !*

Si elle avait put le faire discrètement, nul doute que la jeune fille aurait grincer des dents. On ne peut regretter ses erreurs que lorsqu'on les remarques et, ici, elle venait de la remarquer à une vitesse surprenante s'apparentant à celle d'un escargot de course. Et qu'allait-elle répondre ? Et bien... Et bien...

- Bonjour !

Une voix inconnue retentit derrière elle. Un frisson parcourut l'échine de la jeune fille alors que son cerveau tournait et surchauffait déjà. Il n'y avait qu'un moyen pour éviter de répondre, du genre de moyen qu'on apprend vite à utiliser lorsqu'on est laissée dans la rue. Se retournant comme si le diable était à ses trousses, Mitsu s'efforça de faire un sourire radieux et de lever une main en signe de salut;

- Bonjour !

Bien évidemment, la fille qui passait ne lui accorda qu'un regard moitié écoeuré moitié furibond, du genre de ceux qu'on lance aux fous de première catégorie. Un petit instant encore, Mitsu garda sa main fine et blanche relevée avant qu'elle ne retombe mollement le long de son corps. Elle se sentait stupide. Elle avait l'air stupide, d'ailleurs. Se retournant, l'air hésitante malgré le fait qu'elle n'avait fait ça que pour pouvoir éviter de répondre, elle haussa les épaules avec un manque d'entrain évident.

- Pardon. J'ai cru reconnaître la voix d'une vieille amie...

Quasiment impossible, évidement, puisque ses rares amies s'arrêtaient au pensionnaires du centre, mais elle ne pouvait pas le dire. Elle ne pouvait pas admettre la façon dont elle était arrivée ici, car elle savait que ce serait finit de cette discution dès qu'elle serait découverte. Elle était pauvre et lui, de toute évidence, était loin de l'être. Non, elle ne pouvait pas. On pouvait même dire qu'elle ne voulait pas, de peur d'être rejettée aussitôt et de peur que tous l'apprennent. Car c'était clair, ce ne serait jamais comme dans les films qu'elle pouvait voir passer le soir à la télévision; Elle ne serait jamais la laide fille qu'un garçon gentil et attentionné décidrait de prendre sous son aile pour qu'elle puisse passer pour cool auprès des autres. C'était un scénario qui était à exclure dans la réalité.

- Je n'ai pas réfléchit au fait que ce n'était pas possible... C'aurait été trop beau... Désolée si je te paraît bête mais... Je crois que ça m'aurait rassurée, où que je l'ai au moins été quelques secondes.

Passant une main tremblante dans ses cheveux de geai, créant un contraste étonnant à regarder alors que cette même chevelure glissait comme de l'eau l'aurait fait le long des doigts de la jeune fille, elle reprit d'une voix tendue;

- Alors comme ça, quasiment toute ta classe est ici ? C'est bien ça, non ? C'est presque à se demander pourquoi tu traine ici avec moi si des amis à toi sont ici...

La vérité ? Mitsu ne savait pas mentir. Ou tout du moins, elle détestait mentir. Hors cet endroit était propice à cela, vu la situation dans laquelle elle s'était fourrée volontairement. D'autant que même si elle avait peur des réactions, elle n'avait pas vraiment envie de cacher la vérité à Andrew. Elle ne le connaissait que depuis quelques secondes, mais quelque chose en lui la rassurait et ne pouvait que la troubler un peu plus à chaques fois qu'un mensonge venait lui brûler les lèvres.
Revenir en haut Aller en bas
Andrew Johnson
/ Everything is too much \
Andrew Johnson


Masculin Nombre de messages : 27
Age : 35
Surnom : None. Do not Call him Andy
Humeur : Neutre.
Dans les poches : Un bouquin. Des clés. Son portable.
Date d'inscription : 18/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptyMar 27 Mar - 22:09


Bon, en fait il était clair que la jeune fille était du genre sensible. C’était ce qui expliquait au mieux ses réactions du type pâleur affolante et sursautement inopiné. Sans doute allait-il s’y faire d’ailleurs, si elle ne finissait pas par le fuir. Peut-être même que c’était lui qui l’effrayait. C’était fort possible après tout. Il avait connu une fille, lorsqu’il était encore au collège, qui le fuyait tout le temps. Il devait avoir 14 ans, et elle était dans sa classe, et à chaque fois qu’il voulait lui parler elle…Fuyait.
C’était d’ailleurs étonnant de voir comme elle avait changé d’ailleurs, cette fille là, elle était comme qui dirais devenue l’opposé de ce qu’elle était, et Andrew ne pouvait pas dire si c’était mieux ou non, d’ailleurs.
Ou peut-être alors qu’Andrew était trop indiscret. Après tout, il ne la connaissait pas, et ça ne le regardait pas. Peut-être était-il trop curieux, mais il avait toujours été ainsi. Du moins, après sa période « Je ne mange rien et je ne parle à personne ».

Alors que le jeune homme attendait la réponse de Mitsu, celle-ci salua une jeune fille, qui, apparemment, ne la reconnaissait pas. Ça arrivait, parfois. D’autant plus lorsqu’on connaissait beaucoup de personnes, comme c’était le cas pour Andrew. Il connaissait beaucoup de personnes, enfin, beaucoup le connaissaient. Mais il ne les saluait pas pour autant, attendant qu’eux lui fassent un signe, la plupart du temps. Parce qu’au moins, il savait qu’on s’adressait à lui, d’autant plus que lorsqu’on avait été élevé dans son milieu, on ressentait bien les effets du ridicule, qui certes ne tuais pas, mais marquait pendant le reste d’une scolarité, et faisait de vous un être renfermé, et rejeté. En gros. Non qu’il ait été victime de la chose, mais ça aurait très bien pu l’être. C’était d’ailleurs l’un des raisons pour lesquelles il avait fait le choix de rester neutre dans presque toutes les circonstances et avec la plupart des gens.


Il haussa les épaules. De plus, ça arrivait sans doute de confondre. Andrew était de nature très compatissante, et avec la plupart des personnes. Ça ne lui arrivait pas personnellement de confondre une silhouette avec une autre, il reconnaissait les gens, ou pas, c’était tout. Mais c’était peut-être aussi la même chose, quoi que chaque chose était différente d’un certain point de vue…

- «
C’est rien… » Dit il enfin, avant d’ajouter un « Je comprend que tu aies eu envie de voir un visage connu… De toutes manières, je ne pense pas que tu la reverras, le campus est immense après tout »

Si la jeune fille voulait parler du fait de rester avec le jeune homme durant la journée, à savoir qu’elle ne le voulait pas, Andrew ne l’avait pas comprit ainsi. Et des paroles rassurantes n’étaient jamais superflues de toutes manières.

- «
J’ai dit que ma classe était ici » commença-t-il, en passant une main dans ses cheveux. « Pas que mes amis l’étaient ».

Ce qui était nettement différent. En effet, bien qu’il apprécie relativement ceux de l’an passé, et qu’il avait passé quelques moment sympa avec eux, il ne les considérait pas comme ses « amis ». En effet, des amis étaient sensés tout connaître de vous, non? Du moins c’était l’idée qu’il s’en était toujours fait. Et d’ailleurs, si on suivait cette définition, il n’avait donc jamais eu de vrais amis. Des potes, comme tout le monde. Et c’était emplement suffisant. Jouer le « pauvre Andrew qui a perdu sa maman » n’avait jamais été son truc.

Il sourit

«
Et de toutes manières, ça n’était pas comme si ça me dérangeait. C’est sympa de rencontrer de nouvelles personnes dès le premier jours, t’es pas d’accord? »
Revenir en haut Aller en bas
Hayashi Mitsu
↓ In top, bellow, never in front ↑
Hayashi Mitsu


Féminin Nombre de messages : 24
Age : 33
Surnom : Souricette
Humeur : Mal à l'aise
Dans les poches : Portable, carnet de notes
Date d'inscription : 22/03/2007

Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! EmptySam 7 Avr - 19:27

- « C’est rien… Je comprend que tu aies eu envie de voir un visage connu… De toutes manières, je ne pense pas que tu la reverras, le campus est immense après tout »

Les joues de la jeune Japonaise s'enflammèrent alors qu'elle relevait légèrement ses magnifiques yeux bridés sur Andrew. Il la croyait. Et pourtant, aussi étrange que cela puisse paraître, ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle ne voulait pas qu'il croive un mensonge, même si elle ne s'expliquait pas la raison. Normalement, elle aurait dût se sentir rassurée, étouffer même un soupir de soulagement... Non ? Et pourtant, tout ce qu'elle pouvait faire était de tordre une fois de plus ses longs doigts blancs ainsi que de mordiller la pulpe délicieuse de sa lèvre inférieure, tentée à la fois de croiser une fois de plus son regard profond et de détourner à nouveau les yeux aussi sec. Drôle de mélange qui la fit encore plus rougir, ce qui était plutôt frappant... Un peu comme blanche neige, sans les lèvres rouges.

- « J’ai dit que ma classe était ici. Pas que mes amis l’étaient ».

Le sang de la jeune fille se figea et elle releva les yeux sur le geste nonchalant du jeune homme passant ses mains dans ses cheveux. L'effet de ses dents blanches sur sa bouche s'accentua et elle regarda à nouveau autour d'elle, comme si elle ne savait à nouveau plus où se mettre. Que devait-elle répondre à cela ? Déjà, elle aurait pût se taire. Pas malin, en effet, que ce genre de commentaires : Elle-même avait eut des gens de sa classe qui étaient passé du collège au même lycée qu'elle, et ce n'était pas pour autant qu'ils étaient ses amis. Ni qu'ils l'étaient devenus, d'ailleurs... Pourquoi cela aurait-il été différent pour lui ? En vérité, Mitsu y avait crût parce qu'il était sympathique et rassurant. Elle avait crût qu'un garçon aussi mignon - une nouvelle bouffée de chaleur réchauffa ses joues au tendre coloris de pivoine - et gentil devait forcément avoir une tonne d'amis. Se serait-elle trompée ? Elle avait malgré tout du mal à le croire.

« Et de toutes manières, ça n’était pas comme si ça me dérangeait. C’est sympa de rencontrer de nouvelles personnes dès le premier jours, t’es pas d’accord? »

A nouveau, l'Asiatique porta son regard sombre et étincellant sur le visage d'Andrew. Si souriant alors qu'elle venait de faire une bourde de plus. Etais-ce normal d'autant sourire et de se montrer aussi chaleureux dès la première rencontre ? Jamais personne n'avait été comme ça avec la souricette, et pourtant ce n'était pas faute de sa part d'avoir essayé d'être avenante. Bien au contraire, on la regardait toujours avec un air méprisant, comme si elle n'avait rien à faire ici, à San Fransisco. Peut-être étais-ce d'ailleurs le cas. Au fil des ans, en fait, elle avait commencé à y croire. Et plus elle y croyait, plus elle se renfermait. Et au final, elle n'avait eut ni amis, ni même de copains... La seule personne qui lui était proche était plus comme sa famille que comme quelqu'un avec qui elle aurait pût réellement délirer. Une personne avec qui elle aurait pût tout partager et qui aurait pût découvrire une autre facette, plus rayonnante, de sa personnalité...

- Euh... Oui, ça l'est ! Enfin...

Nouveau mordillement intensif sur la lèvre inférieure devenue rosée à force de coups de dents nerveux.

- Je crois... Que ça l'est... Où en tout cas, ça l'est avec toi !

Un sourire bref éclaira le visage de la jeune fille, le transposant littéralement. Puis à nouveau, il disparut pour laisser place à un regard terrifiée et honteux alors que la petite jeune fille reculait d'un pas, paniquée. Drôle de réaction, mais elle savait d'expérience que ce n'était pas le genre de choses à dire dès la première rencontre... Et surtout pas à un garçon. Jamais à un garçon même.

- Pa... Pardon ! Je n'ai pas voulu dire que... Tu sais, c'était juste... Tu vois, hein ?

Baissant la tête, étant passée du rouge pivoine au blanc lait avant de repasser au rouge pivoine comme un parfait tableau en dégradé, elle joignit ses mains devant elle et inclina le buste aussi profondément que possible...

- Pardon ! Je suis désolée... Je ne voulais pas dire de... De bêtise...

En somme ? Une véritable réaction de gamine lorsqu'on avait aucune connaissance du passé de l'Asiatique. D'autant que, pour en rajouter à son propre ridicule, la jeune fille avait les larmes aux yeux et plusieurs personnes avaient tournés un regard curieux et moqueur sur ce couple pour le moins bizarre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Don't look at me ! Empty
MessageSujet: Re: Don't look at me !   Don't look at me ! Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Don't look at me !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
San Francisco's University... :: |¤ Campus - RP :: # La Place du Drapeau-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser