Après les cours, on a vraiment QUE ça à faire... [PV]

La journée avait été longue, ça devait être la plus longue dans sa semaine: 6 heures d’affilées avec un prof irascible, le même (ce qui était le plus dur, d’ailleurs), en une après midi, ça n’était pas donné. Littérature ancienne. Shakespeare, évidemment, était au programme. Ok, il aimait bien MacBeth. Mais entendre pendant toute une après midi l’analyse sur le coté obscur de lady MacBeth, c’était à vous mettre les nerfs en pelote. Car oui, elle avait un coté obscur, difficile à croire, non?
Mais bien sur, Andrew l’avait toujours soupçonné. Tu parles. Il était resté le coude appuyé sur son pupitre, en train de regarder d’un œil absent les lèvres du prof qui s’agitaient en un soliloque qui devenait de plus en plus… incompréhensible?
Non, il ne s’était pas endormi, il ne s’endormait jamais. Mais disons qu’il avait eu des absences, comme souvent ces temps-ci.

- « Et vous, monsieur Johnson, que pensez vous de ce thème? »

Pardon? Quelle tournure? Merde. Il se redressa aussitôt, sur sa joue, on pouvait voir clairement imprimée la marque du pull en laine sur lequel il était appuyé depuis près d’une heure. Regard affolé à la classe.

- « Heu… »

Quelqu’un lui souffla le sujet « Le parricide ». Oh? Heureusement qu’il avait lu cette fichue pièce une fois.

- « Le thème du régicide parricide comme celui de l'infanticide trouvent un écho ironique dans les intrigues secondaires de l‘ouvrage, comme par exemple, la stérilité de Lady M.» Se mit-il à déblatérer, comme si il l’avait apprit par cœur, et qu’il s’attendait évidemment à cette question. Lady M.? Oui, parce que le prof leur avait interdit de prononcer le nom de MacBeth, comme si la classe aurait prit feu sur le champ si ça avait été le cas.

Mais enfin. Le prof l’avait regardé en clignant des yeux. Ça n’était pas aujourd’hui qu’il allait coller le jeune homme sur un sujet littéraire, même si, en approfondissant les questions, il aurait sans doute réussi à y parvenir, le jeune homme n’ayant pas vraiment une envie de se prendre la tête. Mais non, heureusement il avait pu se rendormir en paix jusqu’à la fin du cours.

- « Vous pouvez sortir »

Yeah, enfin. Quelle journée pourrie, que de temps perdu. Et il fallait qu’il passe à la piscine. Ce qui était bien lorsqu’on était étudiant, c’était qu’on n’avait pas de limite d’horaire. Et étant donné qu’il ne vivait plus chez son père la semaine, il n’avait pas à se préparer à manger. Il n’avait qu’une envie: nager. Il rangea rapidement ses affaires dans son sac, et quitta la salle, descendant les marches deux à deux, pour traverser le campus, sans faire attention aux autres, et enfin, arriver à sa piscine bien aimée. Heureusement, en tant qu’athlète, il avait l’autorisation d’y être autant qu’il le voulait.
Passage aux vestiaires, mise en maillot, bonnet sur la tête (dieu qu’on avait l’air crédible avec un bonnet de bain sur le crâne!) puis à la douche, et enfin, il plongea dans cette eau bien aimée, dans laquelle il se mit aussitôt à faire des longueurs, perçant l’eau de son crawl parfait. Pourquoi était-il aussi accro aux flots? Il n’en savait rien, mais il avait commencé à natation peu après la perte de sa mère, et c’était devenu comme, essentiel. Une fois par semaine, puis deux, puis tous les jours, autant que possible.

Les cours terminés, okay. Devoirs et dissertations, okay. Journée terminée, malheureusement non. Malgré elle, Miss Kane avait promit à Alice Clark de l’accompagner à la piscine. Cette dernière avait tellement insisté et insisté encore que Kane n’avait pu que céder. Le point positif de tout ça ? Elle ne nagerait pas. Elle assistait juste à l’entraînement de son athlète de copine. Montrer un peu d’enthousiasme, de brefs sourires, un peu d’encouragements et elle pourrait rentrer dans son luxueux appartement en ayant l’impression d’avoir servie à quelque chose. Alice serrait contente et continuerait à lui dire bonjour de temps à autres et ça marcherait très bien comme ça. Comme prévu, la jeune fille arriva à la piscine. Elle passa dans les vestiaires, déposant ses affaires dans un casier. Elle du se changer et adapter sa tenue. Il était certain qu’on l’aurait pendue s’il elle était entrée dans l’enceinte du bassin avec son jean. Elle attrapa son le short noir qu’elle avait prévue à cet effet et se changea, non sans découragement. Si ça ne tenait qu’à elle, elle serrait en train de buller dans son appartement. Elle regarderait la plafond puis finirait pas s’endormir. Plus tard elle se réveillerait et comme animée par un démon elle bondirait du canapé pour se remettre à ses leçons et ses devoirs qu’elle avait déjà bien trop travaillés. Et vous parlez d’une vie ?

Le casier claqua fermement. Un claquement bien sec et bruyant, comme si l’utilisatrice aurait aimé que tout le monde se rende compte qu’elle se trouvait ici. Problème ? Elle était bel et bien seule. La piscine était rarement fréquentée à une telle heure. Soit les entraînements des sportifs étaient très tard le soir, soit trop tôt le matin. Dans les deux cas, Ecky ne s’y trouvait pas. La piscine n’était pas son truc, mais alors pas du tout. Montrer ses jambes trop minces, et son ventre trop plat ? Pas question. Et puis, elle et le sport, ça n’était pas une longue et belle histoire d’amour, au contraire de certains. Néanmoins, la piscine était un endroit sympathique. Lorsqu’elle était déserte, comme maintenant, il n’y avait pas un bruit que celui des pompes à chaleur qui assurait une température des plus agréables. Trop chaude au goût de Miss Kane, mais c’était avant tout les nageurs qui devaient s’en ravir. Débardeur et short noir, elle s’avança donc dans les couloirs assez sombres. La jeune fille entendit bientôt les fameuses pompes à chaleur et le bruit de l’eau, les clapotis contre les bords lui donnaient envie de crier, mais elle se retenait. Alice n’était pas là, ça sentait le lapin à plein nez. La jeune fille examina la salle.

Odeur de chlore et autres produits chimiques, quel délice… Il y avait seulement un surveillant qui ne semblait rien surveiller du tout. On ne pouvait pas le blâmer, c’était vide. Megane s’avança prudemment vers les gradins carrelés. Elle examina les lieux qu’elle ne connaissait que très peu, ne les fréquentant pas assidûment. La jeune fille leva son regard pers sur les néons juste au dessus de sa tête. Leur lumière bien perçante l’aveuglait presque. Le plafond était assez haut en fait… Elle en était là quand quelqu’un qui pourfendait l’eau vint la sortir de ses rêveries.

De nouveau, son regard pers retomba vers le sol, elle aperçu un nageur. Et dire qu’elle ne l’avait même pas remarqué en arrivant. Il semblait se démener comme un malade. Son bonnet sur la tête lui donnait un air stupide. C’était la règle, mais ça lui donnait tout de même un air stupide. Elle eut un sourire à cette pensée et tenta de la repousser pour éviter d’éclater d’un rire franc. Le jeune homme décida de faire une pause, où on ne sait quoi. Il fallait dire qu’après la performance qu’il venait de balancer à la figure de tout le monde… Soit Megane Kane et le surveillant qui ne surveille pas, il avait probablement besoin d’une pause.

Megane admirative applaudit, aussi doucement que possible, histoire de ne pas avoir l’air d’une groupie en transe. Imaginez-la seulement en groupie exécutant sa transe ? Vous trouvez que ça ne colle pas ? Moi non plus. Quoi qu’il en soit elle lança un sourire au nageur qui lui disait vaguement quelque chose. Il devait connaître Enzo et Claire. Des gens qu’elle fréquentait un peu. Enfin plus que les autres, mais pas énormément pour autant. Il devait bien avoir un nom ce type là. Adam ? Oui, ça devait être ça.

« Adam, c’est ça ? Je crois que nous nous connaissons un tout petit peu. »

Il fallait avouer qu'elle ne l'avait que salué, voir simplement par un regard lorsqu'elle le croisait dans des soirées. Qui était-il ? Où vivait-il ? Aucunes idées ! La petite vie de Megane Kane interressait bien plus Megane Kane que celle des autres.

49... Il toucha le bord. Il en était à son quarante neuvième aller. Ou retour. Bref, à la distance qui séparait un bord d’un autre. Au cinquantième, il ferait une pause de cinq ou dix minutes. Il y avait bien une heure qu’il était là, mais, comme à chaque fois lorsqu’il se mettait à nager, il n’arrivait pas à s’auto convaincre de s’arrêter. Modéré, Andrew, oui, mais pas pour ce qui concernait la nage. Dans l’eau, il avait comme l’impression d’être dans un cocon, hors du temps. Il cessait presque de penser, se concentrant uniquement sur le mouvement de ses membres qui perçaient la masse aquatique de gestes vigoureux. Il ne manquait plus que la musique, c’était l’un des rares inconvénients de la natation, même si pour rien au monde il ne s’en serait passé. Mais si il avait eu de la musique à portée d’oreille, il aurait bien voulu que ce soit… hum, voyons… La septième symphonie de Mozart, à tout hasard. Il adorait son rythme joyeux qui mettait immédiatement de bonne humeur. Andrew était en effet un amateur de musique classique, avec une certaine prédilection pour Mozart, bien qu’il adorait tout autant la valse des fleurs de Tchaïkovski. Il lui arrivait de se la passer en boucle, le soir, dans son appartement étudiant, tendit qu’il regardait le plafond en pensant à des choses diverses et variées, ou qu’il était en train de nettoyer avec acharnement sa chambre en sifflotant ses airs préférés, sans pour autant aller jusqu’à pousser la chansonnette lors de la neuvième de Mozart, qui oui, avait des paroles.

Hop, une roulade et c’est repartiiii… Ah non, en fait, Andrew était près à refaire une série de cinquante, mais il avait dit qu’il ferait une pause. Il fallait avoir un peu de pitié, car si l’esprit était tout à fait d’accord avec l’idée de rester à barboter encore une heure ou deux de plus, le corps l’était moins, accordons lui donc une minute de repos. Il se hissa donc hors de la piscine, dans le dessein de trouver sa bouteille d’eau qu’il avait posée quelque part. Retirant son bonnet, qui ne servait strictement à rien d’autre qu’à emprisonner ses cheveux bruns qui, de toutes manières, étaient mouillés avec ou sans bonnet, il entendit un léger applaudissement. Tiens, il y avait quelqu’un à cette heure? Une fille, dont le visage, et en particulier le regard à la teinte particulière, lui était familière. Hum, attendez voir… Il était capable de reconnaître les gens, du moins la plupart du temps…
Il s’approcha vers elle, un sourire géné sur les lèvres, n’appréciant pas vraiment qu’on l’acclame pour quelque chose qui était naturel pour lui, tandis qu’elle lui adressait la parole. A oui, il se souvenait. Elle fréquentait Enzo et Claire non? Ils avaient dus se croiser à la soirée de pré-rentrée, ou la plupart de ceux de leur future promo étaient invités…

- « Andrew » Corrigea-t-il, attrapant sa serviette de bain posée non loin, qu’il passa autour de son cou, histoire de freiner les gouttelettes qui s’amusaient à glisser le long de sa nuque.

- « Et toi c’est… Megane, non? Qu’est ce que tu fais ici, tu veux faire partie de l’équipe féminine? »

Ben oui, parce que c'était rare de voir quelqu'un à cette heure sur les gradins, observant l'eau par pur plaisir... Et il n'y avait pas de compétitions à l'horizon, du moins pas qu'il le sache. Donc, la seule raison possible était qu'elle soit venue pour parler à l'entraineur... non?

« Andrew »
« Andrew, reprit-elle, désolée. »

La jeune fille se donna une petite tape sur le front.Il fallait bien avouer que Miss Kane n’était pas très physionomiste, que ce soit des noms ou des visages, elle oubliait souvent. Surtout ceux des personnes avec qui elle ne parlait pas vraiment. Remarque faite, elle se tuait déjà à retenir ses cours pour être parfaite, elle n’avait plus vraiment de mémoire pour le reste. Andrew attrapait sa serviette et la plaçait autour de son cou. Il débuta une sorte d’interrogatoire. Non pas que ça soit un interrogatoire en réalité, mais ses paroles semblaient pêchées d’un épisode de CSI:Las Vegas ou une autre série policière. On devait se trouver à la scène où le bon flic interroge les témoins.

« Megane, oui, c’est bien ça. »

A ces mots, Kane ne pu contenir sa gêne, qui se traduisait par deux tâches rouges sur ses joues. C’était réellement perturbant d’écorcher le nom de quelqu’un alors que ce dernier connaissait le votre sur le bout des doigts. Vous voyez le topo ? Ca montre un manque de respect flagrant et puis ça ne se fait point, barre. La jeune fille ressassa le reste de la phrase dans sa tête. Faire partie de ? Quelle équipe ? Oh ! Equipe féminine de nage ? Très peu pour elle ! La seule concernée par l’équipe féminine n’était pas là, à vrai dire.

« Equipe féminine ? Non merci ! »

Megane examina Andrew du coin de l’œil, elle se rendit compte que ses paroles pouvaient être vexantes pour un si bon nageur. Il n’y avait pas de quoi se vexer en fait, mais ses paroles pouvaient être mal interprétées et donner lieu à un tas de sous-entendus. La vérité ? Kane nageait très mal. La stricte vérité ? Kane ne nageait même pas. Non, non, elle ne savait pas nager. Bien sûr elle prétendait à tout le monde qu’elle allait à la piscine. Pas celle de Riverside, mais une se trouvant en ville, un établissement privé parait-il. Juste une petite histoire dans le but de préserver son petit secret. Comme toute personne ne sachant pas nager, poussez-la dans l’eau et sa vraie nature ressurgira. Elle se débattrait pendant vingt bonnes minutes avant de commencer à couler à pic, même si la profondeur n’est que de deux mètres. Tant qu’elle ne touche pas le fond, elle est certaine qu’elle finira noyée, alors que tout corps flotte. Même cette notion lui semble abstraite. Comment un corps peut-il flotter ? Les humains sont censés garder les pieds sur terre non ? Ils ne sont pas censés construire des bateaux pour naviguer sur les mers et les océans. Ils ne sont pas censés explorer les cieux avec les avions, ni explorer le système avec des fusées. Et pourtant.

Ils le faisaient.

« C’est à dire que je ne suis pas une nageuse hors paire. Pas à ton niveau en tout cas. »

Autant éviter de se compromettre en laissant échapper qu’elle coulerait au fond si on la poussait dans une fontaine.

D’ailleurs que faisait l’autre sportive ? C’était son entraînement, son idée et elle n’était pas foutue d’être là. Megane allait sans doute rester coincée ici cinq minutes histoire de faire la causette à Adam… Andrew. Puis elle repartirait pour son QG. Dans son bunker plutôt, parce que quand elle y entrait elle n’en sortait plus que pour aller en cours.

« Tu dois beaucoup aimer nager, non ? »

Andew n’avait pas foncièrement la tête du type qui se défonçait pour obtenir des résultats. Il n’avait pas la tête du gars prêt à manger des féculents pour être en pleine peau dans l’eau. Non, non, il avait plutôt la tête du gentil gars qui adorait nager quitte à faire des excès tellement il se plaisait dans l’eau. Chose bien difficile à concevoir pour une non nageuse qui redoute de mettre un pied dans un bassin de plus d’un mètre cinquante. En parlant de mètres… Le jeune homme cumulait une de ces tailles ! Il devait faire un bon mètre quatre-vingt dix, au moins !

« Question bête… Tu ne serrais pas là si tard sinon, et si tu faisais partie de l’équipe tu ne serrais pas seul. Ce que je peux être irréfléchie. »

L’heure était en effet avancée, et Alice ne viendrait pas, ça semblait se préciser à chaque seconde qui passait.

Tentant d’oublier ce lapin que venait de lui poser une de ses seules relacions sociales, Megane tourna de nouveau la tête vers Andrew pour lui tirer un sourire. Elle devait être en train de l’embêter, il devait crever d’envie de continuer de nager.

-« C’est rien », dit-il en réponse au « je suis désolée ». Après tout, il avait un prénom un peu vieillot, c’était assez normal qu’on l’écorche… Et ça arrivait assez souvent. Adam, Arthur, Henry, il avait eu droit à toutes les appellations, et était comme qui dirait rodé pour ce genre de choses. Et il n’aimait pas vraiment que les gens soient gênés en se trompant, or il était clairement visible qu’elle l’était, puisque ses joues avaient pris une légère teinte rosée.

-« Ha oui ? Il te faut de l’entrainement, c’est tout, je passerais ma vie dans l’eau si c’était possible ! » Dit-il en souriant, lorsqu’elle lui dit qu’elle ne nageait pas bien. Et puis, c’était impossible de ne pas savoir nager, surtout de nos jours… Enfin, du point de vue d’Andrew, qui s’était mis en tête que tout le monde avait un coté poisson. D’ailleurs, il pouvait passer des heures entières dans l’eau, même sans bouger, à écouter le bruit du clapotis contre les bords du bassin, et à penser. Sauf qu’il était bien obligé d’en sortir, lorsqu’il sentait que sa peau devenait toute fripée, ou que le lieu fermait, tout simplement.

Mais revenons à nos moutons. Donc, il était persuadé que tout le monde savait nager, même si la personne l’ignorait. Et tout le monde pouvait apprendre de toutes manières. Être dans l’eau, c’était être comme dans un cocon protecteur, ou tout était comme étouffé : plus de cris, des images moins nettes, des illusions… D’ailleurs, il osait espérer que lorsqu’il mourrait, il serait dans l’eau. Comme sa mère. De l’eau glacée, peut-être, qui l’endormirait peut à peu... ça serait le top. Vraiment.

- « Oui, j’ai la chance de pouvoir venir autant que je veux. C’est l’un des privilèges de la fac » Il souriait toujours. Andrew avait le sourire facile. Il riait rarement, mais le sourire venait tout seul, comme un reflexe. Et même dans les pires moments, d’ailleurs.

Et non, heureusement, il ne faisait pas partie de l’équipe. Non qu’il soit contre le fait de nager pour un but, mais surtout qu’il trouvait ça franchement barbant. Lorsqu’on était en compétition, il n’y avait plus de plaisir. Uniquement le stress, et l’envie de gagner. Et à quoi bon se battre pour arriver de l’autre coté du bassin le premier, puisqu’il fallait ensuite en sortir, et qu’on ne pouvait même pas profiter de la chaleur de l’eau ? C’était son point de vue. Et d’ailleurs, lorsqu’il l’avait proposé à l’entraineur, il avait sentit monter les nerfs de ce dernier. Evidemment, exposer ce genre de point de vue à un type qui avait fait de la course son métier, ça n’était pas du meilleur gout. Mais de toutes manières, Andrew n’avait jamais été… Diplomate. Surtout lorsqu’il s’agissait de natation.

- « Et toi, qu’est ce que tu fais aussi tard ? Tu attendais d’être seule pour t’entrainer ? »

Il n’était pas vraiment curieux. Mais il voulait savoir. Après tout, beaucoup d’élèves le faisaient, parce qu’ils ne voulaient pas spécialement montrer leur crawl qu’ils trouvaient imparfait aux autres. C’était compréhensible.

» Kaane Parker. EN COURS !
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